☀️🐊 Un fermier a sauté dans la rivière pour sauver son chien d’un crocodile…
Le soleil brûlait si fort qu’il semblait vouloir effacer toute vie.
La rivière scintillait, chaude, trouble, faussement paisible.
L’air vibrait, les cigales criaient dans les roseaux.
Le fermier se tenait sur la berge, regardant son chien Rex jouer dans l’eau — leur rituel du matin, immuable.
Il lança un bâton.
Rex bondit aussitôt, soulevant un arc d’éclaboussures.
Le fermier sourit.
Vieux chien, mais le même cœur — loyal, ardent, vivant.
Puis tout devint silencieux.
Il pensa d’abord que Rex se reposait.
Mais ce silence n’était pas la paix — c’était l’attente.
Rex se tenait immobile, l’eau jusqu’à la poitrine, fixant quelque chose sous la surface.
Et derrière lui, une ondulation — trop régulière, trop droite.
Le fermier entra dans la rivière.
L’eau tiède s’enroula autour de ses jambes, la vase glissa sous ses pieds.
— Rex ! cria-t-il.
Le chien tourna la tête, ses yeux remplis de peur.
Et soudain, l’eau explosa.
Une ombre — longue, lourde, vivante — fendit la surface.
Il plongea.
Sous l’eau — le silence, le vert, la panique.
Rex se débattait, haletant, tandis qu’une force invisible le tirait vers le fond.
Le fermier l’attrapa par le pelage — mais sentit qu’on tirait de l’autre côté.
Une puissance brute, implacable.
Il vit la gueule — grise, immense, hérissée de dents comme des clous.
Deux yeux jaunes, vides comme la mort.
Il tira, lutta, donna un coup de pied.
Un choc, une douleur, un relâchement.
Le crocodile lâcha prise.
Il prit Rex et remonta.
L’air frappa sa poitrine comme une flamme.
Ils haletaient, tous deux vivants, tremblants.
Sur le rivage, ils s’effondrèrent dans le sable brûlant.
Le soleil brillait, les cigales chantaient à nouveau.
Tout semblait redevenu normal.
Sauf, peut-être, au fond de la rivière —
où deux yeux jaunes luisaient encore dans l’eau trouble,
attendant son retour.
